Atelier arts plastiques

Pour les 7-12 ans
le mercredi de 14h15 à 15h30

Pour les ados et les adultes
le mercredi de 19h à 20h15

Salle de vote
Tarif: 90€

Animatrice Sandrine JOUBERT
Tél: 06.64.37.09.42
mail: masandrine@ymail.com

Théâtre

Théâtre enfants et adultes

Mercredi de 18h à 19h15

Salle des Loisirs

Cours animé par Jean-Philippe SANCHEZ de Cie COLBOK

Tarif: 100€ environ en fonction du nombre d’inscriptions.

Atelier floral (Ikébana)

Jour : Samedi 3 fois par an de 13 h à 17 h

Lieu : Salle des Votes



Présidente : Christiane LAVALETTE

Tél : 02.47.52.27.65



Adhésion : 10 € avec supplément pour certains ateliers

Tarif annuel : 20€ pour les fleurs

Peinture

Jour : Jeudi 2 fois par mois de 14 h à 18 h

Lieu : Foyer Lefébure



Présidente : Christiane LAVALETTE

Tél : 02.47.52.27.65



Adhésion : 10 € avec supplément pour certains ateliers

Tarif annuel : 90€ / trimestre

Initiation à la tapisserie

Jour : Lundi 2 fois par mois de 14 h à 17 h

Lieu : Salle des votes



Présidente : Christiane LAVALETTE

Tél : 02.47.52.27.65



Adhésion : 10 € avec supplément pour certains ateliers

Tarif annuel : 90€ / trimestre

Tarifs selon le nombre d’inscriptions

Atelier cartonnage

Jour : Vendredi 4 fois par an de 9 h à 17 h 30

Lieu : Foyer Lefébure



Présidente : Christiane LAVALETTE

Tél : 02.47.52.27.65



Adhésion : 10 € avec supplément pour certains ateliers

Tarif annuel : 90€ / trimestre

Atelier encadrement

Jour : Samedi 2 fois par mois 9 h 30 à 17 h 30

Lieu : Foyer Lefébure



Présidente : Christiane LAVALETTE

Tél : 02.47.52.27.65



Adhésion : 10 € avec supplément pour certains ateliers

Tarif annuel : 90€ / trimestre

Balade

Association Balade adulte

Rendez-vous le jeudi à 14h30 en hiver et 09h30 en été place du 8 mai

Présidente : Régine GANDY.

les mendiants (histoire)

Il est en ce temps – comme dans le nôtre – des infortunes cruelles que signalent sèchement une ligne, une demi-ligne de l’acte de décès. On ne connaît souvent pas même le nom des malheureux; leur âge est-il exact? Quels furent les derniers instants de leur vie misérable, dans la solitude et l’obscurité d’une grange, d’une écurie?

C’est évidemment l’hiver, funeste aux pauvres gens, que la mort les achève, éloignant sans peine le souffle qui maintenait encore une apparence de vie dans une carcasse minée par la faim.

En cette paroisse, 1694 est particulièrement chargée en décès de ce genre; c’est un garçon mendiant de 24 ans, “demeuré malade” chez une bonne âme, que l’on mène au cimetière le… 1er janvier; le 8, on ne donne même pas d’âge à celui qui décède chez le fermier du Coudreau; le 11, un gars de 22 ans, de la Marche, le 28, un pauvret de 14 ans, le 30, un de 18 ans, finissent leur courte existence dans l’écurie de la Halle; le 26 mars, c’est une “inconnue, pauvre petite mendiante” qui s’endort pour l’éternité chez Joubert et le 20 mai, c’est le tour d’une autre femme, réfugiée dans la grange de la Gaudinière.

En 1710, une fille de 10 ans, de Montreuil, livrée à la mendicité, meurt en juin.

En avril 1712 naît “une mendiante de père inconnu, de mère sans nom; dès son premier signe de vie, elle est déjà classée; on ne dit pas ce qu’elle devint mais on peut le deviner.

En 1721 est noté le décès d’une inconnue de Château du Loir “peut-être pas mendiant”; ce dubitatif n’est-il pas sinistre?

L’an 1794, le métayer de la Coste trouve dans sa grange le cadavre d’un mendiant de 45 ans.

1737 compte 3 décès de mendiantes; l’une, en juin, originaire de Montreuil, une seconde, le 20 septembre, pauvre vieille de 70 ans, de St-Georges, près Tours, surnommée soeur Anne, en raison de son prénom; le 5 juillet, on découvre morte une malheureuse qui se réfugiait dans le petit cabinet de la galerie de l’église; c’était son logis, vraisemblablement accepté comme tel par le curé Lhéritier.

Le 18 mai 1740, un vieillard mendiant de 70 ans, natif de Luynes, achève ses jours à Reugny.

La pauvreté tue, le lendemain de Noël 1748, une femme de 40 ans, on connaît le nom de ses parents, tous deux décédés.

Deux hommes, qui mendiaient leur vie dans la paroisse, décèdent en 1750, l’un en janvier, à 18 ans, chez un métayer, l’autre en mars, à 65 ans, chez un marchand fabricant au bourg.

L’année suivante, un étranger, qui s’est retiré chez une bonne femme de la paroisse, rend son dernier souffle: il a pourtant tenu 75 ans… à moins que cet âge lui ait été donné d’après son visage miné, ravagé; un acte de naissance authentique aurait peut-être révélé un homme plus jeune…

“Une pauvre femme”, un jour de février 1756, est trouvée malade par le fermier d’Orfeuil; il l’amène chez lui, fait venir le curé, le vicaire, le marguillier; inutile d’appeler le médecin; il n’y a rien à espérer; elle peut vaguement parler; elle est d’Orléans, a quitté son mari le mois passé; on lui attribue 40 à 45 ans; elle est enterrée le 20; des recherches ont dû être effectuées puisque le mari se présente le 3 mars et précise le nom de la défunte, le sien, à lui, et sa paroisse: Saint Clément de Tours.

De temps en temps, un décès s’ajoute à la liste: un mendiant étranger de “72 ans en apparence”, en novembre 1762, un vieux de Neuvy de 80 ans, en janvier 1779, un inconnu mort dans la grange de Beauregard en février 1791 “ayant donné des marques de catholicité”.
Combien de temps vécurent cette fille et ce fils de deux mendiants, en 1783

les chemins (histoire)

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Les relations avec les paroisses limitrophes sont souvent difficiles en raison du mauvais état des chemins. Lorsqu’il s’agit de transporter des marchandises vers un lieu fort éloigné de la paroisse, ce n’est pas toujours aisé à la belle saison, mais, l’hiver, c’est un problème sans solution possible; même en été, il suffit d’un orage violent, d’une crue subite de la Brenne pour couper toutes les communications.

Mener du blé par Vernou et Vouvray en direction de Montlouis et St-Martin-le-Beau est quasi-impossible; vers Châteaurenault, la route de la vallée de la Brenne est si affreuse que le blé de Beauce ne peut souvent arriver qu’à dos de mulet. Des “ravines”, ruisselets intermittents descendant du coteau, envahissent le chemin, le raclent, le défoncent, le creusent; il devient impraticable. C’est ainsi que le 14 juillet 1792, la délégation de Reugny devant prêter le serment fédératif à Châteaurenault sera obligée de s’y rendre à cheval, et non en carriole.

Quant au bourg, la Rouère le traverse en son milieu, près la halle et l’auberge; lorsque les averses amènent sable, pierres, gravats, boues, branchages, le ru déborde et la petite cité se transforme en fondrières; des planches permettent de passer d’un bord à l’autre; ce n’est pas là ponts solides pour résister aux subites colères de ce ruisseau, pourtant bien modeste.

On reproche aux Intendants de ne s’attacher qu’aux routes unissant des grandes villes, permettant des échanges importants de denrées; il existe bien des chemins en campagne, mais ils ne sont pas entretenus – d’où leur état lamentable “pendant les deux tiers de l’année”.

Parfois, la population tente de toucher les personnalités dirigeantes par une supplique, telle celle que nous reproduisons.

Quant à la Brenne, on lira plus loin ce que l’on pense de son nettoyage.

Supplique

Le 8 juillet 1784, le curé Michau et le sindic Galbrun remplissent un imprimé – et le signent – destiné à l’intendant Daine, de la généralité de Touraine, Reugny faisant alors partie, dans cette généralité, du département de Château-du-Loir. Tous deux écrivent aux noms des habitants de la paroisse; ils demandent l’attribution d’une somme de 200 livres, à prendre sur les fonds de charité de 1785, afin de “perfectionner les abords du bourg”, avec promesse de contribuer “de la moitié de la dépense en nature de travail, de main d’oeuvre et voiture”; ils sont d’accord pour “acquitter la dite contribution avant que l’on entame la somme accordée des fonds du Roy qui sera remise entre les mains du receveur des tailles d’Amboise” (1) .

Comme on le voit, il s’agit déjà d’environnement, mais plus particulièrement de l’amélioration des routes.

(1) * Archives départementales d’Indre-et-Loire C 325

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Présentation de la commune

Les premières occupations du site sembleraient dater du néolithique, au lieu dit Le Croule. Selon les historiens, une voie antique (gallo-romaine) passait par la commune, dont le linéaire demeure entre la Poltrie et la Vallière. D’orientation Nord/Sud, elle reliait la région tourangelle à Saunay. Une probable occupation antique se confirmerait par la présence d’un puits à Sêtre, et surtout par la découverte d’une urne funéraire que les archéologues situent sur une période comprise entre 50 et 250 de notre ère, et ce, au sud du bourg.

Le peuplement effectif du bourg devrait être postérieur à l’établissement d’une première église nommée St-Médard. Cette dénomination indiquerait une probable installation au VI e ou au VII e siècle. Il est possible que les premières habitations soient troglodytiques, avec utilisation du coteau pour structure. Toutefois, la première mention du village est à dater de 1104, alors nommé Ruiniacum (Charte de Marmoutier). Un siècle plus tard, le suffixe est abandonné, donnant Ruini (Charte de Thibault : 1209), devenant par la suite Ruygné (Cartulaire de l’archevêché de Tours), puis Reugny.

Les terres du plateau du secteur du Bois Métais seraient largement défrichées et valorisées dès le 13 e siècle, la première mention connue datant de 1275. Il est permis d’avancer que l’ouverture des riches terres du plateau, à la couverture forestière très fournie, soit l’œuvre de puissants, au bas Moyen-age. Parallèlement, un habitat rural plus discret se diffuse dans les vallées du Mélotin et de la Brenne.

Par ailleurs,l’écu reugnois nous informe sur l’influence de la couronne de France sur ce bourg.

L’écu, taillé, présente ainsi une tour crénelée (canton senestre du chef ; partie de gauche), et une fleur de lys (canton dextre de la pointe ; partie droite).(Voir en haut à droite du site).

Ainsi, le château dit Royal, aujourd’hui disparu, a accueilli Louis XI dans les années 1480. Cette construction, aujourd’hui disparue, aurait eu une importance non négligeable dans un contexte politique instable et mouvementé, du aux tribulations Féodales (XI-XII). La guerre de Cent ans (1340/1470) apporta elle-aussi son lot d’évènements, amenant de nombreux sites à améliorer leurs capacités défensives, comme ce fut le cas pour Reugny, avec le château Royal et la forteresse primitive sise de la Vallière.

Le rôle de Reugny comme point nodal des échanges dans le nord de la région Touraine s’affirme dès la fin de l’époque médiévale, au regard des mentions de foire à la Saint-Médard (8 juin) et à la Saint-Michel (29 septembre) ; et ce, jusqu’à une période avancée. Ce secteur est rattaché au domaine royal, lors du règne de Louis XI (1461-1483), rattachement entériné par Francois Premier (1515/1547) en 1545. Toutefois, la seigneurie de Reugny devient propriété direct de la famille des La Baume le Blanc, à la fin du 16 e siècle, tout en restant sous la propriété éminente de la couronne.Avant la révolution, Reugny était sous la compétence de l’élection d’Amboise, baillage de Tours, de l’archidiaconé d’Outre Loire, et du doyenné de Vernou.

Le 19 e siècle est, alors, une période marquée de croissance démographique, qui se répercute sur la trame villageoise.

Cette expansion démographique atteint son faite en 1846, avec 1346 habitants, ce qui confère à cette localité un poids notable dans les environs. Le bourg est alors principalement occupé par des habitants œuvrant dans l’artisanat.

Ceci peut se comprendre dans le contexte d’une France ou l’agriculture est en passe de perdre sa position dominante dans l’économie globale, au profit de diverses activités. Celles-ci se complexifient, se diversifient, entrainant une interdépendance entre les différents milieux socio-professionnels. Le village en est alors l’interface.

Le phénomène villageois perdra de son dynamisme après la seconde guerre mondiale, notamment par l’exode rural. mais, la péri-urbanisation amène un nouvel élan, dont Reugny n’est pas exempt.
plan_situation_reugny